La France est en pleine révolution, Les émeutes éclatent partout, dans les villes et les campagnes. Nous sommes au début du mois de juillet de l’an 1789.
Au couvent, les religieuses tremblent, prient pour le salut du roi, du peuple de France et pour leur propre salut. La supérieure, Mère du Christ de son nom de religieuse et Baronne Angèle De Latour Du Loup, craint qu’à chaque instant les révolutionnaires envahissent le couvent et les jettent dehors, après leur avoir fait subir les pires sévices.
Elles n’ont aucun endroit où aller. Certaines d’entre elles sont âgées et ne supporteraient pas un tel affront, car c’est ainsi qu’elles qualifient un tel risque : Affront ! – Plutôt mourir et rejoindre le Seigneur avait même dit l’une d’entre elles. – Allons, allons mes sœurs , ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Nous n’en sommes pas là. Dieu nous protège.
Tous les révolutionnaires ne sont pas des tortionnaires et des sanguinaires. La mère supérieure savait intérieurement que ses paroles de réconfort, ne persuadaient pas entièrement ses sœurs.
Elle appela sœur Jeanne et lui demanda de la rejoindre dans son bureau….